Nous n'arriverons pas à Santiago cette année. C'est au pied de la chapelle de Yarnoz que nous apprenons le décès de Maman. Nous nous attendions à cette éventualité mais espérions que nos efforts sur le Camino l'aideraient à combattre la cruelle maladie qui l'a emportée. Notre Ami d'enfance, Claude est venu nous chercher aussitôt. Armé de son dictionnaire franco-espagnol, il nous a retrouvé, après quelques détours, devant l'auberge des Pères Réparateurs de Puente la Reina.
L'albergue de Izco et le fronton du village.
Auparavant, partis de Izco, ou nous avions reposé nos organismes, nous avions décidé de cheminer vers Tiebas, pour une étape de 25 à 30 km. Partis avant le lever du soleil, nous avons apprécié les lumières changeantes de cette matinée.
Nous avons donc pris notre élan pour parcourir les quelques 10 kilomètres qui nous séparaient du village de Montréal, sur un chemin plus que confortable, aux perspectives lointaines.
Montréal est encore loin, au pied de ce pic que l'on aperçoit à l'horizon et que nous devrons contourner pour continuer vers Tiebas, l'objectif du jour.
Petit à petit, le pic sur lequel trône un relais de télévision se rapproche.
Le soleil étire nos ombres sur les champs d'orge et de blé.
Montréal est maintenant derrière nous et un nouvel espace s'offre à nos pas.
Le chemin se rétrécit parfois , les aubépines ont envahi le chemin de part et d'autre et il faut parfois forcer le passage. La fatalité arrêtera nos pas. Nous appelons un taxi pour nous porter à Puente la Reina où notre AMI CLAUDE nous rejoindra.
Dernière photo devant la chapelle des Pères Réparateurs. Nous sommes tout de même contents , malgré la situation, d'avoir parcouru quelques 150 kilomètres en 5 jours. Nous saluons les compagnons pèlerins que nous avons connus sur ce parcours et les aidons à rejoindre l'auberge où ils vont pouvoir se ressourcer.
L'histoire n'est pas terminée pour autant. La vie est ainsi, faite de bonheurs et d'aléas. Il faut apprécier les uns et surmonter les autres. L'année prochaine, nous recommencerons l'aventure, aidés de cette courte expérience.
Merci de nous avoir accompagnés.